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Dernière mise à jour : 08/11/2011 | |
Villeneuve-le-Comte | ||
Village
clairière, ancienne bastide médiévale,
établi au XIIIème siècle après des
défrichements dans les forêts qui entouraient le village, créant une
clairière culturale.
C'est Gaucher de Chatillon qui, on pense, effectua au début du XIIIème siècle le défrichement de la clairière de Villeneuve-le-Comte et décida l'établissement de la bastide sur l'emplacement d'un premier village, par une charte de fondation datée de 1203 (A.D. de Seine-et-Marne) Le Ministère de la Culture, direction des antiquités historiques de la Région Ile-de France indique, dans une lettre à la D.D.E. de Seine-et-Marne, le 29 avril 1986, que la départementale 231 suivrait le tracé d'une ancienne voie romaine. Cette affirmation ne semble pas être étayée par l'existence de documents authentiques. Le
paysage qui entoure le village n'a que peu changé depuis deux
siècles. La forêt de Crécy, le Bois du Jariel, le
Bois de Grains... constituent toujours son écrin forestier. Seul
le bois des Missions Etrangères ou de Saint-Blandin, d'une
trentaine d'hectares qui était situé entre l'Hermitage et
le Bois du Jariel, a disparu, probablement entre 1840 et 1900.
A la fin du XIXème siècle, Villeneuve-le-Comte comptait 873 habitants, selon la monographie communale rédigée par l'instituteur Legendre. En 2007 la commune comporte 1760 habitants (source rapport du projet de P.L.U. de 2011). |
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La structure octogonale de l'ancienne bastide est toujours visible de nos jours (parties grises du croquis). Les maisons et les enclos sont disposées, autour d'une grande place centrale grossièrement rectangulaire, suivant une trame géométrique régulière que les années ont modifié. Le village a la forme d'une bastide octogonale régulière délimitée par des fossés. Le village était fortifié, on y entrait par quatre ponts. La présence de murailles, parfois évoquée, n'est pas établie. Villeneuve-le-Comte comportait deux moulins à vent, dont la moulin banal mentionné comme "vieux moulin détruit" sur un plan du XVIIIème conservé aux Archives Nationales. Ce moulin était situé à l'extérieur de la bastide, au nord-est du village, près de l'actuelle R.D. 231, au croisement du chemin des Meuniers et du chemin de Bailly qui remonte vers le nord en longeant le Bois du Jariel. Le second moulin se trouvait dans la bastide, au sud, à peu près en face des tennis actuels. Sur fond blanc les extensions réalisées depuis 1990, qui n'ont pas toujours respecté les formes de la bastide. Sur fond orange le principes des extensions envisagées dans le projet de révision du Plan Local d'Urbanisme. Il serait souhaitable, pour que le caractère du village soit préservé, que ces extensions retracent la géométrie de la bastide. La commune de Villeneuve-le-Comte est d'une superficie de 1904 ha 58 ca. |
Croquis extrait de l'étude de M. CHARLET, octobre 2004 Impacts de Villages Nature |
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Le village doit énormément à son église
Notre-Dame-de-la-Nativité,
érigée dès de XIIIe siècle, entre 1203 et
1217. Gaucher de Chatillon l'avait fait construire
sans l'autorisation de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés qui en
demanda la destruction. L'évêque de Meaux, Guillaume de Nemours
obtenait un
compromis qui permit à cette église de parvenir jusqu'à nous. Cette église fut un des premiers monuments
historiques à
être classé, le 13 mars 1849, par Prosper Mérimée dans son
premier inventaire des monuments historiques de France. Cette
église a été restaurée entre 1865 et 7870 par MM. MIMEY & MILLET
sous les ordres de VIOLLET LE DUC. L'ensemble nous est parvenu presque indemne, à part des mutilations sur le statuaire du portail, pendant les guerres de religion. |
L'église Villeneuve-le-Comte et la place de la Fontaine le 13 octobre 2004 |
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La
route Royale venant de Boissy-Saint-Léger, prolongée en
1762, arrive à La Pointe, pouvant, à terme, être un
itinéraire de liaisons douces reliant les massifs forestiers
principaux de l'est de Paris : forêt Notre-Dame, forêt
d'Armainvilliers et de Ferrières, notamment. Une proposition du R.E.N.A.R.D., récompensée par le Prix du Paysage et de l'Environnement du Conseil Général de Seine-et-Marne, le 26 juin 1992. Un axe historique |
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Plusieurs ruisseaux
parcourent le territoire de Villeneuve-le-Comte, certains sont
aujourd'hui busés dans les drainages agricoles ou les réseaux d'eaux
pluviales de la commune :
Le ru de la Bonde prend sa source dans la partie est de la Plaine de Saint-Blandin, à l'ouest de l'Hermitage. Un bel alignement de saules têtards l'accompagne. Il reçoit ensuite les eaux de différents ruisselets de la forêt de Crécy. Il contourne le bourg de Villeneuve-le-Comte par l'est, prend le nom de ru Noir, puis de la Marsange pendant la traversée de la forêt. Le ru des Lignières commence dans la partie ouest de la plaine de Saint-Blandin, traverse le bois du Jariel dont il recueille les fossés de drainage. Il passe ensuite dans des drains agricoles au lieu-dit l'Epinette, traverse la R.D. 231 poiur ressortir peu avant la R.D. 21 et rejoindre le ru de la Folie. Le ru de la Folie prend sa source à Bailly-Romainvilliers, traverse l'A 4 pour rejoindre le bassin d'eaux pluviales du camp Davy-Crocket. Il traverse ensuite la R.D. 231, passe dans les boisements comportant la partie ouest du bois de Grains, puis rejoint le ru de la Hotte avant de se déverser dans la Marsange. Un lavoir se trouvait à quelque distance du village, au nord-est. On y accédait par le chemin de Villiers. Un autre près du château de La Pointe a été récemment restauré. Un autre encore sur le ru donnant chemin de l'Ortie, là encore avec quelques vieux saules têtards qui donnent du charme au paysage. Le dernier lavoir a vu le jour au début du XXème siècle, c'est la salle des Fêtes actuelle, ru Gaucher de Chatillon. Une source avec un puits était située un peu plus loin, à côté du chemin de la Croix de Tigeaux. |
Alignement de saules en têtards, à l'ouest de l'Hermitage le 6 novembre 2004 Le lavoir de La Pointe, restauré le 4 octobre 2011 |
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De
nombreuses mares jalonnent les boisements, et dans une moindre
mesure les espaces agricoles. La plupart des mares viennent de l'exploitation de la pierre meulière, courante dans le sous-sol local. L'importante exploitation qui a existé à la Borne Blanche, sur la commune de Neufmoutiers-en-Brie en témoigne. Ces mares peuvent être aussi, pour celles situées le plus à l'est, le témoin d'anciennes exploitation du fer au Moyen-Age ou à l'Age du Fer, dans des bas fourneaux, d'où la forêt de Ferrières proche tire son nom. |
Une mare dans le Bois du Jariel,
le 3 mai 2011
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L'agriculture occupe 560 ha sur
la commune, soit un peu moins de 30 % du territoire communal.
En 1880 la principale production était le foin. De nos jours on observe surtout de grandes cultures de céréales. Un élevage industriel de porcs
se trouve en limite nord de la commune
et n'est pas sans générer certaines pollutions et des odeurs fortes,
certains jours ...
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L'agriculture au lieu-dit l'Epinerie le 22 avril 2011 |
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La commune de
Villeneuve-le-Comte comporte 1257 ha de bois et forêts, soit un peu
plus des 2/3 de son territoire. Les forêts domaniale de Grains et de
Crécy, mais aussi la forêt communale de la Pointe, le bois du Jariel et
de grandes ou plus
petites forêts privées.
L'ensemble des ces forêts appartenait au domaine privé du Roi et de la Maison d'Orléans, puis a été acheté par des grands propriétaires comme les familles Rothschild et Péreire ou Mgr d'Eichthal, à la fin du XIXème siècle. Ces bois et forêts font partie d'un ensemble forestier beaucoup plus vaste, comportant notamment les forêts de Ferrières et d'Armainvilliers, un ensemble boisé qui doit atteindre 10.000 ha. Ces forêts, initialement d'un seul tenant, sont maintenant fragmentés par des infrastructures comme : le T.G.V., l'A 4, la R.D. 471, la R.N. 36, la R.D. 231 et les urbanisations de Marne-la-Vallée. Il n'existe encore qu'un seul ouvrage pour le rétablissement du passage de la grande faune, à Villeneuve-Saint-Denis, un peu au nord de la Route Royale qui arrive à la Pointe. |
Extrait de l'acte dressé par
Maître Bernardin, notaire royal à la résidence de Tournan-en-Brie le 18
avril 1837.
Extrait du plan des propriétés de Mr d'Eichthal, en forêt de Crécy, vers 1875. |
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Un
chemin
de fer à voie étroite, industriel, d'intérêt local et à traction à
vapeur, a desservi Villeneuve-le-Comte, à partir de 1876, avec
prolongement aux carrières de meulières de la Borne-Blanche,
à Neufmoutiers-en-Brie. Il remplaçait une voie ferrée "à traction de
chevaux", allant de ces carrières à Coutevroult où il rejoignait le
Morin. Ce chemin de fer a ensuite été prolongé jusqu'à Mortcerf. Son exploitation n'a pas duré bien longtemps, malgré son ouverture au trafic voyageur et son utilisation pour les transports des bois coupés en forêt de Crécy. L'exploitation de ce chemin de fer s'est terminée au début de l'année 1934. |
La gare de Villeneuve-le-Comte vers 1905 |
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Si
vous avez des informations complémentaires ou des remarques sur cette
page, comme sur le reste du site, merci de nous en faire part. Cette description rapide de Villeneuve-le-Comte a été complétée grâce aux compétences de M. Alain PELGAS, passionné de l'histoire de sa commune. |
01 60 28 03 04 |
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