Dernière
mise à jour : 28/12/2016 |
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Le bois Marbeau au Plessis-Trévise |
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Vers 1910 |
En 2016 |
Un siècle sépare ces
deux photos. On remarquera la grille entre les deux piliers toujours en
place. On devine la maison en ruine sur la photo de 2016, au bout de
l'alignement de voitures. On reconnait également quelques arbres qui
ont bien grandi. L'avenue Jean-Baptiste Firmin Marbeau a bien changé, à l'époque chemin empierré, devenue rue de la commune, elle ne possède plus les fossés qui la bordaient. Toute la partie gauche de l'avenue est maintenant urbanisée. (le timbre qui se trouve sur la
carte postale permet de dater son envoi. Ce timbre date des années 1910)
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On
peut donc affirmer que le bois Marbeau est là depuis longtemps, qu'il
constitue la mémoire des boisements du parc de La Lande. La propriété a
été sans doute achetée vers 1857, et est restée sans intervention
depuis plus de 50 ans. |
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Venez avec nous explorer le bois
Marbeau
(Nous avons pu parcourir un instant le bois, nous vous en faisons profiter) |
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Le
bois Marbeau d'une superficie d'un peu plus de 1,5 ha, est soumis à
la législation forestière. Avant toute intervention il faudra obtenir
une autorisation de défricher qui nécessiterait des compensations. |
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Dès
l'entrée un charme vénérable (Escarpin
pétulants) et un beau chêne (Quercy
sp.) sur un tapis de lierre et végétation herbacée nous montrent
que nous sommes dans un vieux boisement. |
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Un fossé (derrière l'arbre, à
gauche) traverse la parcelle, souvenir des fossés qui drainaient la
forêt ancienne. |
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Un boisement ancien, avec des
arbres à terre pour accueillir les insectes xylophages et créer des
abris pour la faune. |
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Un vieux puits, en assez bon état. L'eau n'est qu'à quelques
mètres. |
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Les arbres ont été marqués récemment. Ici des chênes avec une
strate arbustive. |
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Les
tempêtes renversent parfois des arbres, ce sont des chablis. Ils créent
des anfractuosité dans le sol, favorables à l'accueil de la faune. |
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Un arbres à cavité qui peut
abriter des chiroptères (chauve-souris). |
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Un endroit plus éclairé avec
sous étage arbustif favorable à la petite faune (oiseaux et mammifères). |
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Un
arbre tombé il y a plus d'une dizaine d'années, encroués dans un très
vieux rejet de souche. |
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De vieux arbres avec des cavités
favorables à l'accueil de la faune sauvage. |
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Pyrochroa coccinea ou le
Cardinal. Les adultes se rencontrent au printemps et en été. La
larve vit sous les écorces des troncs d’arbres à feuilles
caduques. La larve du Cardinal est prédatrice d’autres larves saproxylophages (mangeuses de bois mort).
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La chenille d'un papillon : Amphipyra pyramidea.
La noctuelle du noyer. Elle pond ses œufs dans les arbres à
feuilles caduques en automne. Ils
éclosent au printemps. Les chenilles sont visibles au printemps et en
été, elles mangent des feuilles de chênes, de charme, de frênes... La nymphose se passe dans le sol en juin et l'émergence a lieu de juillet à septembre. La nymphose est la transformation de la chenille en nymphe ou chrysalide, dernière étape avant l'insecte définitif l'imago, ici le papillon. |
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Pour inventorier les
chiroptères il faut avoir un appareil qui transforme les ultrasons
qu'ils émettent en chassant (au centre sur la photo) un enregistreurs (à
gauche) et un haut parleur pour pouvoir les écouter.
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Les petits espaces entre les pierres offrent le gîte et le couvert pour tout un monde d’organismes vivants. Les vieux murs qui entourent le bois Marbeau abritent des lézards des murailles (Podarcis muralis) espèce protégée par la loi. Mais aussi des tas de bestioles qui participent à la biodiversité des lieux. Sans compter la ruine de Rome ou linaire cymbalaire (Cymbalaria muralis), mais aussi la chélidoine (Chelidonium majus) ou les Asplenium comme les capillaires. |
Ce boisement a fait
l'objet d'une étude que vous pouvez consulter ici : Mais cette étude est-elle complète et suffisante ? Lisez la, vous verrez qu'elle ne concerne que les arbres, et encore pas tous ! Une étude complète doit inventorier les espèces herbacées, les oiseaux, les insectes, les mammifères . Il est vrai qu'il est impossible de faire un inventaire naturaliste en hiver. Or cette étude n'a été fait qu'en hiver, les 27 novembre, 7 décembre 2015 et 14 janvier 2016. Impossible en hiver d'observer, par exemple, les tulipes botaniques (Tulipa sylvestris) qui ne sont visibles qu'un court moment vers la mi avril et qui sont peut être présentes dans le bois Marbeau, c'est une espèce protégée par la loi. Et puis la conclusion curieuse sur l'absence de chiroptères basée sur une méthode de recensement entièrement nouvelle (page 49, en 10.4) et pas vraiment scientifique ; et surtout formellement démentie par notre relevé réalisé le 19 juillet 2016 et réalisé, lui, de façon scientifique. Il y aurait bien d'autres choses à critiquer dans cette étude, par exemple page 49 les oiseaux potentiellement nicheurs ne peuvent pas être le chevalier guignette ou le martin pêcheur qui sont des oiseaux qui vivent au bord de l'eau ! Il est donc important de réaliser une étude complète et sérieuse avant d'envisager un quelconque aménagement dans cette parcelle certainement refuge de biodiversité dans l'urbanisation. |
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Vous habitez à proximité ou vous vous intéressez à ce petit bois, faites nous part de vos remarques ou de vos observations ; notamment sur la présence (très probable) d'une chouette hulotte (Strix aluco). |
01 60 28 03 04 |
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